lundi 7 mai 2012

rubrique 14


Rubrique  14 du C2I2E-Discipline langue vivante 2 Espagnol : notre projet didactique se consacre à la mise en pratique  d’une pédagogie actionnelle plaçant l’élève au centre de son apprentissage grâce aux TICE et, plus particulièrement à la création de  notre blog. Celui-ci vise à la découverte de la littérature espagnole dont l’objectif  non moins ambitieux serait la quête d’une découverte ou  nouvelle appréhension de la poésie hispanophone. Nous nous proposons de destiner cette séance à une classe de première LV2 de série  littéraire. En effet, notre projet s’ancre totalement, semble-t-il, dans les objectifs assignés à la didactique des langues étrangères et à l’introduction de formes de nouvelles pédagogies préconisées par le Cadre Européen des langues. En effet ce niveau appartient  au cycle terminal. Il s’inscrit donc  dans la continuité des programmes de collège et de classe de seconde. Il tend à développer l’autonomie de l’apprenant dans la pratique des langues vivantes dans les activités langagières suivantes, à savoir :

Réception

-compréhension de l’oral

-compréhension de l’écrit

Production   

-expression orale en continu

-expression écrite

Interaction orale

En fin de classe de terminale générale, le niveau de compétence que l’on attend de l’élève pour une langue vivante 2 est B1 (utilisateur indépendant-niveaux seuil).Les contextes d’usage de la langue étudiée sont dictés prioritairement par l’entrée culturelle : Gestes fondateurs et monde en mouvement. Le cadre européen commun de référence pour les langues préconise l’ouverture vers d’autres espaces d’apprentissage ce qui favorise l’autonomie de l’élève pendant et en dehors de la classe afin d’augmenter le temps d’exposition à la langue. C’est dans ce contexte que le recours aux technologies du numérique s’avère incontournable. Il contribue donc à augmenter les moments de pratique  authentique de la langue et vient renforcer les compétences des élèves tant en expression qu’en compréhension par l’accès à des ressources numériques d’archives ou d’actualité directe tels que l’écoute de document en flux direct ou téléchargés librement, recherches documentaires sur internet ou la mise en contact avec des interlocuteurs aux quatre coins du monde ( visioconférence, bloc-notes numériques, messages électroniques) ou par une meilleure adaptation des réponses pédagogiques aux besoins des apprenants ( tableaux numériques, classes mobiles, laboratoires multimédia, espaces numériques de travail et par un renforcement des entraînements individuels par l’usage d’outils nomades avant, pendant ou après les activités classe (baladeurs, ordinateurs portables, manuels numériques). Le recours aux TICE se révèle utile dans le cadre de l’évaluation des compétences des élèves  et du suivi de leur progression.

En LV2, il existe une maîtrise plus étendue de l’écrit permettant à l’élève de l’accès au plaisir de la lecture et d’écrire dans une autre langue. Il a ainsi la possibilité de se livrer à la découverte autonome des textes, à la lecture en continu d’une œuvre intégrale. Il arrive même qu’il soit invité à assurer la collecte, le classement en dossier avec l’aide du professeur documentaliste, puis l’exploitation de documents authentiques à étudier en classe.

 Cette séance s’articulera, quant à elle, autour de la notion de Gestes fondateurs et mondes en mouvement permettant le décodage de la complexité des référents culturels qui sous-tendent les langues vivantes tant en parcourant leur histoire qu’en posant les enjeux du monde contemporain. Cette notion sera abordée à travers le prisme du domaine de la littérature et les effets du progrès sur le fonctionnement des sociétés (nouvelles libertés, nouvelles contraintes et nouvelles aliénations.              

Les pré-requis cognitifs En amont, nous avons déjà eu l’occasion de nous livrer à l’étude de la structure littéraire spécifique du poème avec la mesure du vers et les procédés particuliers  tels que la synalèphe, la synérèse, la diérèse ainsi que la strophe, les unités rythmiques et les procédés rhétoriques. Puis, nous nous sommes attelés à l’analyse d’un poème intitulé : «Te quiero » tiré du recueil intitulé los placeres prohibidos et publié en (1931)  par Luis Cernuda (1902-1963), poète sévillan homosexuel et membre  actif de la génération 27. Les élèves ont eu l’occasion de vivre une première expérience de compréhension orale via le support audio du blog et ont découvert ainsi la voix originale de l’écrivain. Ils se sont prêtés à l’exercice lacunaire visant à déterminer leur première appréhension du poème. Ils ont également répondu à une série de questions posées par l’enseignant  sur un fichier audio ce qui a contribué  à une amorce de l’analyse littéraire du cours. Celle-ci a donné lieu à un dépôt de réponses sur le blog et après  une correction réalisée  par l’enseignant en classe, a permis de mettre en perspective l’interactivité du groupe et la mise en commun du contenu des productions. Ensuite, le professeur a livré aux apprenants un support écrit qui était le compte-rendu de l’analyse littéraire du poème. Elle a permis de mettre en lumière des figures de rhétoriques comme l’anaphore, la comparaison ou la métaphore qui par leur emploi insolite sous une apparente simplicité témoignent de la subtilité de l’écriture cernudienne.

Les pré-requis culturels : ce travail a aussi permis la découverte de la génération 27 et de son ancrage littéraire. En outre, cela a offert aux élèves un véritable éclairage sur la mission qu’elle s’était assignée. Par ailleurs, les élèves  furent en mesure grâce à un travail de recherche autobiographique sur internet de  percevoir les liens intrinsèques existant entre la trajectoire personnelle de l’auteur et son style empreint d’une certaine pudeur. Une écriture que le caractère d’écorché vif du personnage ne suffit pas à expliquer sans le contexte historique.

Notre propos a été et ce dans le cadre de l’intégration d’une compétence médiatique à l’enseignement d’une langue vivante étrangère, de proposer un enregistrement sonore authentique de l’une des plus grandes voix de la poésie espagnole. Ce choix de Luis Cernuda (1902-1963) s’impose à nous comme une évidence car sa découverte s’ancre bel et bien dans les objectifs didactiques assignés au blog, c’est-à-dire de proposer grâce à la découverte de la poésie hispanophone une première approche de la mélodie de la langue. En effet, cela permettra à notre apprenant d’appréhender la littérature espagnole avec les modalités bien particulières que nous offre le texte poétique avec sa richesse. Cet artiste sévillan a fait sien tout l’héritage de la poésie européenne contemporaine  mais s’avère, malheureusement bien moins étudié que son ami Federico Garcia Lorca même si les choses évoluent grâce aux travaux de traduction de Bernard Sicot et à la publication d’études critiques à l’occasion du centenaire de Luis Cernuda.

Les objectifs didactiques de cette séquence seront doubles car l’élève devra être capable de maîtriser des tâches techniques précises requises pas les Tice et déjà abordées dans le cadre du B2I ce qui aura pour but d’en faire l’acteur de son apprentissage. Il devra manipuler le fichier audio afin d’écouter le poème à étudier. Dans une séance antérieure, il aura déjà appris à enregistrer des réponses à un questionnaire oral sur un texte du même auteur. Ensuite, il s’agira ici aussi de déposer un fichier word contenant une production écrite en lien avec le cours sur le blog. Le passage du niveau  « avancé B2 » (utilisateur indépendant)  au niveau C (utilisateur expérimenté) marque, lui, un nouveau changement d’échelle dans la maîtrise de la langue. Les attentes en vue des compétences à acquérir dans le respect du Cadre Européen des langues sont on ne peut plus prometteuses.

En réception, l’apprenant sera capable :

- de comprendre dans le détail des interventions ou de longs textes complexes, se rapportant ou non à son domaine de connaissance ;

-d’apprécier les différences de style et d’identifier les points de vue, explicites ou implicites.

En production, il devra être en mesure de :

- s’exprimer sur des sujets complexes de manières détaillée et pragmatique afin de parvenir à ses fins et de susciter une réaction, un sentiment précis chez son interlocuteur grâce à l’usage d’une langue

Sûre et d’un style approprié.

En interaction, l’élève s’acquittera de :

-« s’exprimer avec spontanéité et  pertinence sur des sujets abstraits, complexes et non familiers ainsi que de maîtriser les contenus et les codes et d’argumenter de façon pertinente.      

Concernant maintenant le choix du support vidéo, il nous a semblé judicieux de sélectionner le poème intitulé : « Si el hombre pudiera decir  lo que ama » tiré du recueil los placeres prohibidos qui s’inscrit pleinement dans la période surréaliste de la voix poématique. Il fut vraisemblablement publié en (1931) et regroupé, par la suite, dans l’œuvre complète la Realidad y el Deseo.

Les objectifs didactiques assignés au blog : le travail de la compréhension orale

Nous permettrons deux écoutes de ce poème, une première pour la découverte de ce texte lyrique et une deuxième à laquelle nous joindrons un exercice écrit lacunaire. En fait, il s’agira de compléter à l’issue de la deuxième et/ou de la troisième écoute le poème par les termes adéquats dans une première partie afin de s’assurer d’une bonne compréhension globale du document. Ce sont des visionnages avec le son. A l’issue d’une première écoute, les élèves vont découvrir un support écrit présentant donc le poème de façon partielle. Pour ce faire, nous prendrons soin de mettre en caractère gras les mots que devront retrouver les apprenants afin de reconstituer le document.



TEXTE ORIGINAL /

SI EL HOMBRE PUDIERA DECIR LO QUE AMA

Si el hombre pudiera decir lo que ama,

Si el hombre pudiera levantar su amor por el cielo

Como una nube en la luz;

Si como muros que se derrumban,

Para saludar la verdad erguida en medio,

Pudiera derrumbar  su cuerpo, dejando solo la verdad

De su amor,

La verdad de si mismo,

Que no se llama gloria, fortuna o ambición,

Sino amor o deseo,

Yo sería aquel que imaginaba;

Aquel que con su lengua, sus ojos

Proclama ante los hombres la verdad ignorada,

La verdad de su amor verdadero.

Libertad no conozco sino la libertad de estar preso en

Alguien

Cuyo nombre no puedo oír sin escalofrió;

Alguien por quien me olvido de esta existencia mezquina

Por quien el día y la noche son para mí lo que quiera,

Y mi cuerpo y espíritu flotan en su cuerpo y espíritu

Como leños perdidos que el mar anega o levanta

Libremente, con la libertad del amor,

La única libertad que me exalta,

Tú justificas mi existencia;

Si no te conozco, no he vivido;

Si muero sin conocerte, no muero, porque no he vivido.

Luis Cernuda, los placeres prohibidos, (1931)







EXERCICE LACUNAIRE VISANT A LA VERIFICATION DE LA COMPREHENSION ORALE/

SI EL HOMBRE PUDIERA DECIR LO QUE AMA

Si el hombre pudiera decir lo que ama,

Si el hombre pudiera levantar su amor por el cielo

Como…………

Si como muros que se……………………..,

Para saludar la verdad ………….en medio,

……………………..  su cuerpo, dejando solo la verdad

de su amor,

La verdad de si mismo,

Que no se llama………., …………….o ambición,

Sino amor o deseo,

Yo sería aquel que imaginaba;

Aquel que con su lengua,………. y manos   

Proclama ante los hombres la………………….

La verdad de su amor verdadero.

Libertad ……………………..sino la libertad ……………………en

Alguien

Cuyo nombre no puedo oír sin……………..;

Alguien por quien me olvido de esta existencia ……………..

Por quien el día y la noche son para mí lo que quiera,

Y mi cuerpo y espíritu flotan en su cuerpo y espíritu

Como …………………………que el mar ……………….o levanta

………………………….., con la libertad del amor,

La única libertad que ………………

La única libertad porque muero.





Tú justificas mi existencia;

Si no te conozco,…………………………;

…………………………sin conocerte, no muero, porque no he vivido.

Luis Cernuda, los placeres prohibidos, (1931)

Les objectifs cognitifs littéraires assignés à cette séance: Nous consacrerons cette séquence à la découverte de ce nouveau poème de Luis Cernuda ce qui nous permettra, entre autre, de réviser  la stylistique avec les procédés stylistiques déjà vus au préalable  tels que la métaphore, la comparaison, l’anaphore, la périphrase, l’anadiplose ainsi que le parallélisme. Par ailleurs, nous nous arrêterons sur le niveau phonique et le niveau morphosyntaxique. Concernant, la morphologie verbale nous procéderons à une révision du présent de l’indicatif en prenant soin de relever les verbes  conjugués:”se derrumban, se llama, proclama, no conozco, no puedo, me olvido, son, flotan, anega,levanta, me exalta, muero, justificas, conozco, no muero” et nous aborderons la formation des deux formes du  mode du subjonctif imparfait lors d’une séance future. Au niveau nouvelle acquisition grammaticale, nous suggérons d’étudier la subordonnée circonstancielle de condition.

Explication grammaticale [1]:

La formation du subjonctif imparfait/

Contrairement au français, où l’imparfait du subjonctif est de moins en moins utilisé, l’espagnol l’utilise au quotidien, quel que soit l’environnement de celui qui parle, et en respectant la règle de concordance des temps.

Pour former l’imparfait du subjonctif, on par de la troisième personne du pluriel du passé-simple  et l’on remplace la terminaison -ron par la terminaison -ra ou -se. (L’accent tombe toujours sur la première syllabe de la terminaison).

HABLAR: hablaron (3éme personne du pluriel du passé-simple)

hablara, hablaras, hablara, habláramos hablarais, hablaran

hablase, hablases, hablase, hablásemos, hablaseis, hablasen

COMER: comieron (3éme personne du pluriel du passé-simple)

comiera, comieras, comiera, comiéramos, comierais, comieran, comieran ou

comiese,comieses,comiese,comiésemos,comieseis, comiesen.

VIVIR: vivieron (3 éme personne du pluriel du passé-simple)

viviera,vivieras,viviera, viviéramos,vivierais, vivieran ou    

viviese,vivieses,viviese, viviésemos, vivieseis, viviesen

Notez que les sonorités ne sont pas incongrues comparées à “que  je mangeasse”.

De plus, la double formation en –ra ou en –se est très simple. En Espagne, les deux formes sont quasi-équivalentes. En Amérique latine, la forme –ra semble plus utilisée à l’oral. Malgré cette facilité de formation, faites attention quand le passé-simple du verbe est irrégulier.   

DAR: dijeron

dijera, dijeras,dijera, dijéramos, dijerais, dijeran ou   

dijese, dijeses, dijese,dijésemos, dijeseis, dijesen

HACER: hicieron

hiciera, hicieras,hiciera, hiciéramos, hicierais, hicieran ou

hiciese, hicieses, hiciese, hiciésemos, hicieseis, hiciesen

DECIR: dieron

diera,dieras, diera, diéramos, diérais, dieran  ou

diese, dieses, diese, diésemos, diéseis, diesen

SER/IR: fueron

fuera, fueras, fuera, fuéramos, fuerais, fueran ou

fuese, fueses, fuese, fuésemos, fueseis, fuesen

L’imparfait du subjonctif remplace d’autres temps et d’autres modes:

La forme en –ra remplace presque toujours le conditionnel présent pour les verbes Haber, Querer,( dont le conditionnel est peu usité pour le premier, inusité pour le second), et très fréquemment pour d’autres verbes comme poder, deber, saber

Quisiera saber si … (au lieu de querría), je voudrais savoir si

No hubiera pensado nunca que (au lieu de habría). Je n’aurais jamais pensé que …

Supieras (au lieu de sabrías) mucho si estudiaras en clase.

Tu en saurais beaucoup si tu étudiais à l’école.

L’imparfait du subjonctif s’emploie souvent à la place du conditionnel passé, quasi inusité.

Exemple : Si j’avais su/ j’eusse su, je ne serais pas venu.

Ejemplo : Si lo supiera,( au lieu de hubiera salido), no hubiera venido. 

Ejemplo: Si supiera, nunca dijera eso.

Exemple: Je n’aurais jamais cru que tu le ferais.

Ejemplo: Nunca creyera que lo harías.

Enfin, il remplace fréquemment le subjonctif passé ou plus-que-parfait.

Exemple : Il est incroyable que tu aies/eusses pensé cela.

Ejemplo : Parece mentira que pensaras eso.(au lieu de hayas pensado)

Exemple: Si je l’avais su/eusse su, je ne serais pas venu.

Pour exprimer la condition, on utilise le plus souvent la conjonction ”si”, mais les modes verbaux utilisés changent par rapport au français. La condition réelle se traduit par l’indicatif, la condition hypothétique ou irréalisable-à la différence du français- par le subjonctif.

Les subordonnées introduites par “si”

Les subordonnées de condition introduites par si sont de trois types.

Subordonnée                                            Principale

Cas1: subordonnée/si+présent de l’indicatif / au présent de l’indicatif

Si+passé-composé/au futur

/à l’impératif

Cas2: si+imparfait du subjonctif (terminaison en –era/-ese-au présent du conditionnel                      (terminaison en –ría avec i accentué)

Cas3:    si+plus-que-parfait du subjonctif       /au passé du conditionnel

(hubiera/hubiese+participe)                              (Habría}+participe

1)      Quand la subordonnée exprime une condition réalisable, on utilise  l’indicatif comme en français.

Exemple: Si demain, il fait beau, on ira faire une excursion.

Ejemplo: Si mañana hace buen tiempo, iremos de excursión.

Exemple: Si tu as fini ton travail, tu peux regarder la télévision.

Ejemplo: Si has acabado tu trabajo, puedes ver la televisión.

2)      Quand la subordonnée exprime une condition hypothétique considérée comme un fait possible, éventuel ou imaginaire, qui a peu de chances de se réaliser, l’espagnol-utilise à la différence du français, l’imparfait  du subjonctif dans la subordonnée.

Exemple: Si j’avais de l’argent, je partirais en vacances.

Ejemplo: Si tuviera dinero, iría de vacaciones. (Mais je n’ai pas d’argent)

3)      Quand la subordonnée exprime une condition non réalisée qui se rapporte au passé, et qui peut se teinter de regret, on emploie le plus -que-parfait  du subjonctif.

Exemple : Si tu n’avais pas été si méchant, tu n’aurais plus d’amis.

Ejemplo : Si no hubieras sido tan malo, tendrias mas amigos.

Les subordonnées avec d’autres conjonctions que « si » :

Les subordonnées de condition introduites autrement que par « si » sont au mode subjonctif. Voici les autres conjonctions ainsi que des groupes prépositionnels :

-por si, caso que, en (el) caso (de) que :

-suponiendo que, a suponer que, en el supuesto que : à supposer que, en supposant que ;

-a poco que, por poco que, pour peu que ;

-con tal que, siempre que, siempre y cuando : pourvu que ;

-a menos que, como no sea que, à moins que ;

-salvo que, excepto que : sauf que.

Avec ces conjonctions les conditionnelles au subjonctif expriment divers degrés de condition avec des nuances de sentiments, d’état chez celui qui les exprime.

-En caso de que

Exemple : Au cas où tu changerais d’avis, préviens-moi.

-« si tu changes d’avis » : la condition est possible mais  le locuteur n’y croit pas véritablement.

Ejemplo : En caso de que cambies de opinión,  avísame. 

-Salvo que

Exemple : Si je ne rate pas le train, j’arriverai à l’heure.

Ejemplo : Salvo que pierda el tren, llegaré a tiempo :

La condition est réalisable, fort probable ; le locuteur y croit.

-Con tal que

Exemple : Pourvu qu’il ne pleuve pas le jour du mariage, je serai contente. («S’il ne pleut pas ») :

Celui qui parle ne peut rien prévoir des faits à venir ; le fait qu’il pleuve peut se réaliser comme le contraire.

Exercice d’application

Si j’avais eu une bourse, j’aurais fait des études à Séville.

Si tu arrêtais de fumer, tu te sentirais mieux.

Si tu avais voulu, tu aurais pu mais, comme tu es paresseux, tu n’as pas assez travaillé.

SEANCE DE SIMULATION DESTINEE A LA PRESENTATION

Durante la clase anterior, les había rogado que hicierais el ejercicio siguiente  al completar con las palabras que faltaban. Vosotros alumnos, teníais  que ponerlo en el blog. Esta clase, la dedicaré entonces a la corrección del ejercicio después de una escucha del archivo audio concernido. A continuación, contestaréis a las preguntas planteadas en cuanto al texto oralmente.

Al final de la clase, les daré el trabajo que haréis en casa con las consignas y que depositaréis en el blog.

En primer lugar, el primero segmento nominal: « como una nube  en la luz» desempeña un papel fundamental en la medida de que se trata de la primera comparación que obsequia al amor una visión celeste ya que ambos términos tanto nube como luz pertenecen al universo celeste y al valerse del procedimiento retorico de la comparación, la voz poética hace hincapié en la maravillosa carga que conlleva la palabra misma. Su fuerza parece superarlo todo por su infinita potencia.

La segunda palabra que falta: « se derrumban » viene introducida por una nueva comparación, o sea, una doble comparación. De hecho, el verbo « derrumbar » proviene del latín DERRUPARE DE RUPER RUPER ROCA. Los posibles sinónimos serian: precipitar-despenar. Derribar es radica en la acción de demoler una construcción o parte de ella. 

La tercera palabra sería el participio pasado « erguida » que califica la verdad, palabra femenina singular. El término viene del latín ERIGERE que significa levantarse o ponerse derecho. El poeta  la asocia con algo más bien concreto.

Aquí precisamente, las palabra son: « pudiera derrumbar ». Después de luso del verbo en presente del indicativo, el mismo verbo vuelve a aparecer pero con un modo subjuntivo y un verbo « poder » que casi rechaza de golpe cualquiera posibilidad.

Este nuevo segmento: « no se llama gloria, fortuna ambición» nos llama la atención sencillamente porque se propone otorgarnos cierta definición del amor. En efecto, a través del rechazo de la no-esencia del amor lo define gracias a una gradación  de sustantivos.    

El v.(11):«Aquel que con su lengua, sus ojos, sus manos » nos ofrece una enigma que descifrar para entender el significado de la deseo. Cabe señalar que surge la descripción universal del cuerpo de uno de los amantes.

Al (v.13)-« la verdad ignorada » constituye claro  con el (v.14): « la verdad de su amor verdadero » una anadiplosis que sirve para atestiguar de la legitimidad y autenticidad de su amor vedado. 

Al (v.14):«no conozco » y « sino la libertad de estar preso en alguien » son dos perífrasis que nos obsequian una perspectiva, por lo menos, insólita de la libertad amorosa mediante una paradoja.

En efecto, se relaciona el concepto de libertad con el estar preso. De apuntar, la etimología de la palabra « preso »PRENSUS, nos enteramos de que el adjetivo suele calificar a una persona que sufre prisión. También, hallamos que existe tal expresión coloquial para advertir que quien llega a excederse en algo, se atreve a ejecutar otros muchos excesos, sin temor de la pena que le amenaza.

Dicho giro puede también con el mismo registro indicar la resolución de llevar a cabo un empeño, aunque sea con mayor coste o sacrificio  de lo que se había pensado.

Al (v.15):“cuyo nombre no puedo oír sin escalofrió”. La palabra ”escalofrió” masculina singular se define como una sensación de frio, por lo común, repentina, violenta y acompañada de contracciones musculares , que, a veces, precede a un ataque de fiebre. Puede ser una sensación semejante producida por una emoción intensa, especialmente de terror. Hay una aliteración en -io  que nos hace pensar en silencio  y producen un efecto de fluidez.

Al (v.16):”esta existencia mezquina”, el adjetivo “mezquina” que es femenino singular por referirse a la vivencia emana del árabe hispánico MISKINESTE y del árabe clásico MISKIN, este del arameo [MISKΪN] y este del acadio [MISKENU], o sea, súbdito de palacio. Esta palabra  es polisémica ya que  el adjetivo deja entrever varios sentidos. En efecto, el adjetivo designa:

- una persona que escatima excesivamente, es una falta de nobleza o espíritu.

-pequeño, diminuto

-pobre, necesitado, desgraciado, infeliz.

-Bajo la Edad media, siervo de la gleba, de origen español al contrario del siervo que era moro.   

Al (v.19):”Como leños perdidos” Esta nueva figura de retorica consta de  la palabra ”leños”  y del participio pasado  del verbo perder. El sustantivo “leña” viene del latín ≥LIGNA≥LIGNUM.

En su primer sentido, es la parte de los árboles y matas que, cortada y hecha trozos, se emplea como combustible.

Al (v.19-20):”el mar anega o levanta”. La palabra proviene del latín ENECAREMATAR.

Se trata de inundar de agua, en sentido figurado o de naufragar, irse a pique mientras que el otro término significa ,de hecho, la acción de mover hacia arriba algo o poner algo en lugar más alto que el que tenía.   Este procedimiento retórico dicotómico elaborado con dos antónimos, anegar/levantar  sugiere que todo en  el amor ocurre de modo inesperado como con las condiciones naturales, es la  ley de la casualidad. Semejante noción surge, en el acto, (v.20-21) mediante un juego semántico a partir de una derivación propia ya que pasamos del sustantivo “libertad” al adverbio”libremente”.

Ambos vienen puestos de realce gracias a varios procedimientos retóricos. Notamos al (v.21-22):”que me exalta” que encarna con el (v.22):”porque muero” un verdadero paralelismo en el que se miran como en un juego de espejos los dos versos. Además, el término “exaltar” viene del latín ENECARE que cobra varios significados según el contexto: se refiere a la acción de elevar a alguien o algo con gran auge o dignidad, realizar el mérito o las circunstancias de alguien o avivar o aumentar un sentimiento o pasión, al perder la moderación y la calma.

Aquí, tienen las preguntas de presentación del documento. Tendréis que contestar oralmente.

Ces phrases clés permettront d’aborder en profondeur l’étude littéraire du document  lors d’une prochaine séance :

Presentar el documento con el giro ya visto antes

¿De qué tipo de documento se trata?/ A qué se refiere el titulo?

 ¿Quién es el autor? ¿A qué periodo corresponde esta obra en su trayectoria literaria?

 ¿Cómo se estructura dicho documento?/Cuál es el tema?/De qué procedimientos significativos se vale el autor para transmitir su mensaje a los lectores?

¿En qué medida, {al tomar en consideración el poema anterior que analizamos juntos en clase], podemos considerar que el escritor se inscribe en el movimiento  literario europeo? 

Para la próxima clase, tendréis que redactar una estrofa o dos estrofas en versos libres o no. Las escribirá en un archivo Word que será menester dejar en el blog. Ciertas de vuestras producciones que habré elegido, las leeréis ante sus compañeros en clase.

Consignas para este trabajo:

La temática de su estrofa en versos libres o prosa poética concernirá el Amor como en este caso o también podrá constituir una respuesta de la musa al poema” Te quiero” ya estudiado antaño.

Además, hará falta que se valgáis de la expresión de la hipótesis, al menos, una vez y que utilicéis por lo menos un procedimiento ya analizado en clase.

¡ANIMO A TODOS Y HASTA PRONTO!



[1] Jorge Semprun, Espagnol collège/lycée, éditions de la cité, (1998)

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